🦈 Ce Coeur Qui Haissait La Guerre Desnos
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Cecœur qui haïssait la guerre par Robert DESNOS. Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du
Lillya lu « Ce coeur qui haïssait la guerre », poème de Robert Desnos. | Ouest-France Publié le 12/05/2018 à 00h21. Abonnez-vous.
La rigueur documentaire et la précision de la narration séduiront les amateurs d'histoire concrète, celle des recherches sur les V2 ou des combats sur le front de l'est. Ce beau roman placé sous le signe de la culture contre la barbarie et du sacrifice contre la servitude fait écho aux vers de Robert Desnos en 1943:"Ce coeur qui haïssait la guerre/ Voilà qu'il bat pour le
Laphrase " Ce coeur qui haissait la guerre" qui est employé plusieurs fois dans ce poème exprime un sentiment de rancoeur. Dans ce texte les répétitions sont également du à la révolte. II ) Un poème qui apelle à la liberté : 1 ) Hymne de révolution : À travers ce texte, l'auteur Desnos cherche à influencer ses compatriotes résistants et de les encouragés à aller à l'encontre
Cecœur qui haïssait la guerre, Robert Desnos Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de
Ce cœur qui haïssait la guerre » de Robert Desnos Présentation: La poésie, Ce cœur qui haïssait la guerre, date de 1943. Son auteur, Robert Desnos, est souvent associé à la seconde guerre mondial de part son engagement à la résistance qu'il illustre dans des poèmes qu'il publie clandestinement.
MadameRenée Vaggiani, co-présidente de l’association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR) a rappelé l’historique des événements de la libération du Puy en y intégrant les noms de tous les résistants morts. Son allocution a été accompagnée par la lecture du poème « Ce cœur qui haïssait la guerre » de Robert Desnos par Aimeline Huart, lauréate
Retournerau premier écran avec les dernières notices Détail de l'éditeur. Éditeur Seghers localisé à Paris. Collections rattachées
20nov. 2016 - Robert DESNOS : Ce cœur qui haïssait la guerre. 20 nov. 2016 - Robert DESNOS : Ce cœur qui haïssait la guerre. Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flèches Haut et Bas pour vous déplacer et la touche Entrée pour sélectionner. Pour les utilisateurs d'un appareil tactile, explorez en
Unereprise du Poème de Robert Desnos avec le piano de Vincent Delerme.Vinyle : Chants, Poèmes Et Discours Du Temps De La Résistance / Label LCDPiano : Vince
Lesélus, autorités civiles et militaires ainsi que les associations d’anciens combattants étaient réunis vendredi pour le 78ème anniversaire de la libération du Puy-en-Velay.
Cecoeur qui haïssait la guerre. voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines. un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la
I Le chgt d'état d'esprit de Desnos 1. Contre la guerre - évoque celle-ci : chp lex « bataille, guerre, bat » ; mots « bataille et guerre » en fin de vers donc accentue + ponctuation expressive - son opinion est représentée par la personnification / métaphore du cœur : au début est pr la paix et donc contre la guerre (assonance en « a » qui traduit les battements du cœur
RobertDesnos - Ce coeur qui haissait la guerre. Auguste_Vertu. 3:14. DESNOS, Robert - J'ai tant rêvé de toi ou le mythe du dernier poème. Gilles-Claude Thériault. 17:36. Desnos et la résistance (1/4) Fabrice Pras. 17:33. Desnos et la résistance (2/4) Fabrice Pras. 1:51. AGDE - 2013 - HERAULT TRIBUNE au coeur de la caravane du Tour de France avec
cfIMq. Thème Individuel et collectif La Résistance à travers l'Art et la Littérature SOMMAIRE INTRODUCTION I/ Hors des camps A/ L'art, un moyen de subversion B/ L'art pour soutenir C/ L'art, une façon de rester libre II/ Dans les camps A/ Lutter contre la déshumanisation B/ Fuir la réalité C/ L'art un moyen de rassembler les individus CONCLUSION INTRODUCTION Le 22 juin 1940, La France est envahie ce qui conduit à une exode massif des civils du Nord vers le Sud. Une ligne de démarcation est ainsi créée la zone Nord est contrôlée par les allemands tandis que la zone Sud dite libre » est sous la politique de Vichy instaurée par Pétain. Cette division géographique résulte en une division idéologique opposés aux collaborateurs et à la Milice, la police du régime de Vichy, se créé un mouvement de protestation la Résistance. La Résistance est le terme pour désigner l'ensemble des individus hommes et femmes participant à des mouvements ou des réseaux clandestins pour lutter contre l'occupation allemande, à partir de l'armistice du 22 juin 1940. Certaines des actions menées ont bien étaient violentes sabotages, d'autres étaient pacifiques mais pas moins importantes renseignement, dissimulation de personnes recherchées, presse et écrits clandestins. L'unification des forces de la Résistance a été réalisée sous la direction du Général De Gaulle chef de la "France libre" en Angleterre, avec la création du conseil national de la Résistance CNR1 par Jean Moulin2, le 27 mai 1943. Malheureusement le combat de ces hommes et de ces femmes qui résistaient par les écrits qu'ils produisaient, fut souvent stoppé par la censure. La censure est une limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d'expression de chacun. Elle passe par l'examen du détenteur d'un pouvoir sur des livres, journaux, bulletins d'informations, pièces de théâtre, films, etc. avant d'en permettre la diffusion au public. Par extension, la censure désigne différentes formes d'atteintes à la liberté d'expression, avant ou après leur diffusion . Ce n'est pas seulement la presse qui fut entravée par la censure mais toutes les formes artistiques et culturelles. En effet, Dès le 28 août 1939, un contrôle préventif des imprimés est mis en place en prétextant que le pays est en guerre. Sous l'occupation de la France, les médias ont joué un rôle important en diffusant des informations à l'aide des journaux, de la radio, ou des actualités cinématographiques. Mais les civils devaient se méfier des infos mensongères, de la propagande et de la censure. C'est pourquoi certains d'entre eux écoutaient les radios étrangères ou clandestines comme la Radio de Londres par exemple. La Résistance joua un rôle important en publiant des poèmes, des écrits ou des chansons dans la clandestinité. Après avoir mis en évidence les précédentes informations, la question suivante se pose Comment des poètes et musiciens amateurs ou professionnels ont-ils mobilisé leur art au service de la Résistance durant la Seconde guerre mondiale ? Pour cela nous nous appuierons sur des œuvres écrites et composées à l'extérieur puis dans les camps en nous concentrant sur les objectifs de ces artistes. A L'art, un moyen de subversion 1940, La France est occupée par l’Allemagne nazi, en Pologne le camp d'extermination d’Auschwitz est ouvert, le général de Gaulle lance un appel engageant les Français à poursuivre la lutte et fonde un gouvernement français en exil le 18 juin. Face à l'horreur de cette guerre inattendue des mouvements de contestations se forment devenant peu à peu la Résistance ». Même si beaucoup collaborent avec l'ennemi ou s’accommodent à la situation, certains, hommes, femmes ou enfants de toute l'Europe choisissent de résister dans l'espoir d'un futur meilleur. Ce flot subversif voit des individus provenant de toutes catégories sociales se battre ensemble pour des idées et des valeurs reçues en se positionnant de manière différente. Certains utilisent la violence ou bien apportent leur aide aux familles, d'autres, pour contester se servent de la musique ou de la poésie. Bien que très restreintes, certaines organisations contournent et occultent la censure et mobilisent des artistes résistants afin que ceux-ci continuent de publier et de partager leur art au service de la liberté. Des organisations résistantes et leurs artistes Comme dans tous les milieux, les musiciens représentent une minorité dans la Résistance. Créé en mai 1941 à l'instigation du parti communiste et animé par Elsa Barraine3 et Roger Désormière4, le Front national des musiciens est l’unique organisation de résistance spécifique aux musiciens. Celle-ci diffuse successivement deux périodiques clandestins, Musiciens d’aujourd’hui puis Le Musicien patriote, prônant la contrebande musicale », c’est-à -dire incitant à jouer ce qui est interdit. Parmi ces musiciens on pouvait compter Francis Poulenc, Arthur Rosenthal ou Jacques Chailley créateur de l’Orchestre des Cadets du Conservatoire pour sauver les jeunes musiciens du STO. Il s’agissait alors de jouer devant les Allemands des fragments d’airs patriotiques insérés dans d’autres œuvres comme par exemple Poulenc, qui inséra un passage de Vous n'aurez pas l'Alsace et la lorraine» dans la partition des Animaux modèles que les officiers allemands ne reconnurent pas à l'époque. Ce dernier prône également la résistance en écrivant la même année 1943 une cantate qu'il appelle Figure humaine » sur des textes de Paul Eluard qui doit attendre 1945 pour être créée à Londres, sans aucun doute en raison du poème qui la conclut Liberté. Expression de la douleur et de la solitude, évocation de la mort et de la folie meurtrière des hommes laissant pourtant percer une lueur d'espoir, cette cantate adopte essentiellement une écriture verticale favorisant l'intelligibilité du texte. Extrait de Figure humaine » de Poulenc Liberté D'autres manifestations de ce genres auront lieu comme celle de ce musicien de l'Opéra Garnier qui fit entendre quelques notes de la Marseillaise lors d’une représentation de Carmen opéra de Bizet. Plusieurs œuvres patriotiques furent composées durant cette période, notamment sur des œuvres de poètes interdits Georges Auric composa Six poèmes de Paul Eluard 1940-1941, et Quatre Chants de la France malheureuse, sur des textes de Jules Supervielles, Eluard et Aragon. Parmi les organisations majeurs de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, il est primordial de parler de la -comité national des écrivains- organe de la résistance littéraire. Celle-ci fut Créée sur l'instance du parti communiste en 1941 par Jacques Decour et Jean Pauhlan voir I c. En 1944, le CNE diffusa une liste noire des écrivains "collaborateurs", exigeant que le gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle entame des poursuites à la libération. Ce fut effectivement le cas plusieurs journalistes et écrivains désignés par le CNE furent exécutés, l’affaire la plus célèbre étant celle de Robert Brassillach. Les autres écrivains cités dans la liste furent pour la plupart emprisonnés et dans tous les cas frappés d'une interdiction de publier. Liste noire-Les lettres françaises -21 octobre 19445 La même année une maison d’édition française Les éditions de minuit » voit le jour à l'initiative de Pierre de Lescure écrivain et éditeur et de Jean Bruller écrivain connu sous le pseudonyme de Vercors. Cette importante entreprise éditoriale continua à faire vivre la littérature française en publiant de nombreuses œuvres malgré les innombrables contraintes de l'occupation. En France, ses échos se démultiplient grâce à la presse résistante qui signale ses publications et en reproduit des extraits. Ses principaux sujets de publication sont les récits des vies, des gestes, des attitudes qui témoignent de comportements de refus et de dignité. Comme ce premier livre publié le silence de la mer » écrit par Vercors qui s'inspire de faits réels ayant lui même accueilli chez lui un officier allemand attaché à la France. Dans un premier temps, Jean Bruller s'imposa un silence artistique comme forme de résistance mais qui devint rapidement active quand il se plongea dans la lutte littéraire clandestine. -Comment résister quand on est écrivain ? -Par le silence, un silence méprisant -Vercors Jean Bruller dit Vercors »6 Plaque à la mémoire de Jean Bruller, située sur la passerelle des Arts,Paris VIe7 Ces éditions ont fonctionné jusqu'à la Libération, publiant 25 œuvres d'écrivains de la Résistance contournant ainsi la censure et la propagande de Vichy. Plus neutres politiquement que Pensée Libre démantelée par les Allemands, les éditions de minuit étaient ouvertes aux auteurs gaullistes et communistes. Ces organisations clandestines permirent la publication de nombreuses œuvres littéraires dont le but de leurs auteurs était de dénoncer, contester, de divulguer des vérités cachées ou encore de tenter de soulever la population. Plusieurs poètes décidèrent de résister en publiant des œuvres susceptibles de les faire arrêter. Ce fut le cas de Jean Cassou, condamné à un an de prison par le Tribunal militaire de Toulouse alors que Les éditions de minuit venaient de publier ses 33 sonnets composés au secret » qu'il écrit en 1944 alors qu'il avait déjà été arrêté par le régime de Vichy pour acte de résistance. . "Résister ! C’est le cri qui sort de votre cœur à tous, dans la détresse où vous a laissé le désastre de la Patrie. C’est le cri de vous tous qui ne vous résignez pas, de vous tous qui voulez faire votre devoir." Ces simples vers expriment toute la détresse » de l'auteur qui cherche à inculper de l'espoir à toute une population désespérée en rappelant le devoir de chacun qui est de résister ! ». Le combat des poètes ne concerne pas seulement la France mais toute l'Europe et notamment l'Italie. En effet, La Résistance Italienne durant la Seconde Guerre mondiale apparaît en 1943 avec la chute du régime fasciste. Pour de nombreuses personnes, elle est cependant la poursuite de la lutte menée depuis 1922 contre le régime de Benito Mussolini arrivé au pouvoir cette même année. Ce fut le cas de Gatto Alphonso qui par ses ardentes prises de position polémiques, comme écrivain, peintre ou critique, se manifeste un engagement concret qui se réalise dans sa participation directe à la Résistance. Il est considéré par ses pairs comme l'un des plus brillants auteurs de l' hermétisme » un style poétique italien de la première moitié du XXe siècle dans lequel les auteurs utilisent des analogies pour représenter la condition tragique de l'existence humaine, et pour se créer un espace intérieur libéré de la rhétorique fasciste. Il écrit en 1947 un recueil de poésie Il capo sulla neve la tête sous la neige en utilisant des mots émouvants pour les Martyrs de la résistance » Per i compagni fucilati in piazzale Loreto Pour les camarades fusillés sur la place Loreto Et elle était l'aube, ensuite tout fut arrêté la ville, le ciel, le souffle du jour. Ils restèrent les bourreaux seulement vivants devant les morts. Ère silence, l'hurlement du matin, silence le ciel blessé silence de maisons, de Milan. Ils restèrent des brutes même de seules, souilles de lumière et l'un aux autre odieux, les assassinats vendus à la peur. Elle était l'aube, et où il fut travail, là où la place était la joie allumée de la ville migre à ses lumières de soir à soir, là où le même grince du tram était salue au jour, au frais visage des vivants, ils voulurent massacre pour que Milan avait à son seuil confondis tous dans un même sang ses fils promis et vieux coeur fort et réveille étroit comme un poing. J'eus mon coeur et même votre coeur le coeur de ma mère Gatto Alfonso8 Alors que des musiciens et des poètes mènent un combat non-violent contre l’Allemagne nazi, la chanson reste un moyen efficace pour exposer et propager ses idées. En effet, La Seconde Guerre Mondiale a été le dernier grand thème d'inspiration des chansons en breton sur feuilles volantes avant qu'elles ne disparaissent. Alors qu'avant guerre, elles semblaient appartenir déjà au passé, elles ont comblé, en partie et pour un temps, le besoin des bretons " d'en bas " de témoigner dans leur langue de ce qu'ils avaient vécu au lendemain de cinq ans de guerre. Environ une trentaine de chanson ont été trouvé et publiée, la plupart à la libération de la Bretagne et certaine avant même la fin de la guerre en Europe tandis que d'autres sont restées dans l'oralité. Les principaux sujets de ces chansons populaires sont la défaite, les prisonniers, les restrictions et la guerre au quotidien. Voici quelques extraits9 " Boch Kapout ! " par Ifik Moal, de St Pol de Léon >1944. An Almanted, tud diboell ../.. Leun o fenn gant avel A zonjas eo ar brezel ../.. Rafe d'o bro sevel. Les allemands, gens aberrants, du vent plein la tête Pensaient que la guerre ferait grandir leur pays " Chanson nevez vit diskleria tourment vras omp bro " Chanson nouvelle pour montrer le grand tourment de notre pays " par Yves Cesson >1944. Bean oa ive barz in Franz kalz eus ar pennou bras Deva hoant da lakaat ho bro arre in esclavaj. Il y avait aussi en France beaucoup de gros bonnets Ils avaient envie de mettre de nouveau notre pays en esclavage. " Soudarded an Diaoul " " Les soldats du Diable " par I. Moal 1945. Tadou koz, merc'het ive bugale ../.. Zo bet c'hoaz fusiliet Lakeat o deus skuilla mareat daelou ../.. A distrujet kalz a familiou. Des grand-pères, des filles aussi, des enfants ../.. Ont été fusillés Ils ont fait couler des flots de larmes ../.. Et détruit beaucoup de familles. " Butun er marc'h du ", " Le tabac du marché noir " par R. Le Gac >1944. La chanson met en scène un paysan à la recherche de tabac et un ouvrier de la Manufacture de Morlaix. Titres de chansons bretonnes Encore une fois, la résistance par la chanson existe également en Italie avec des mélodies aujourd'hui devenu célèbres. Tout d'abord il fscia il vento » siffle le vent est une chanson populaire écrite sur un thème russe pendant la Résistance en 1943 par Felice Cascione, un parolier soutenant la cause antifasciste. Voici un extrait du texte puis la chanson Fischia il vento, urla la bufera, scarpe rotte eppur bisogna andar, a conquistare la rossa primavera dove sorge il sol dell'avvenir. Se ci coglie la crudele morte dura vendetta verrà dal partigian, ormai sicura è già la dura sorte del fascista vile e traditor. Ormai sicura è già la dura sorte del fascista vile e traditor. Siffle le vent, hurle la tempête, Souliers cassés et pourtant il faut continuer Pour conquérir le printemps rouge Où se lève le soleil de l'avenir Si la mort cruelle nous surprend Dure sera la vengeance du partisan Il est déjà tracé le destin fatal Du fasciste, lâche et traître. Il est déjà tracé le destin fatal Du fasciste, lâche et traître. On discerne bien avec la force de ces mots révolutionnaires qui attaque directement le fasciste qualifié de lâche et de traître, le combat mené par l'auteur qui se veut toucher la population et l'espoir de voir la fin de la guerre avenir », vengeance », destin fatal du fasciste ». Bien que celle-ci soit préférée par la résistance italienne, jugé trop communiste elle fut rejeté et c'est Bella Ciao qui fut choisi comme hymne de résistance. Bien que représentant un nombre très restreint parmi les résistants, quelques musiciens, poètes ou écrivains ont fait le choix de combattre avec leurs arts et leurs mots, au péril de leur vie avec pour seul et même but de retrouver enfin leur liberté.
LES GRANDS JOURS DU POÈTE Les disciples de la lumière n’ont jamais inventé que des ténèbres peu opaques. La rivière roule un petit corps de femme et cela signifie que la fin est proche. La veuve en habits de noce se trompe de convoi; nous arrivons tous en retard à notre tombeau. Un navire de chair s’enlise sur une petite plage. Le timonier invite les passagers à se taire. Les flots attendent impatiemment plus près de Toi ô mon dieu. Le timonier invite les flots à parler. Ils parlent. La nuit cacheté ses bouteilles avec des étoiles et fait fortune dans l’exportation. De grands comptoirs se construisent pour vendre des rossignols. Mais ils ne peuvent satisfaire aux désirs de la reine de Sibérie qui veut un rossignol blanc. Un commodore anglais jure qu’on ne le prendra plus à cueillir la sauge la nuit entre les pieds des statues de sel. A ce propos une petite salière Cérébos se dresse avec difficulté sur ses jambes fines. Elle verse dans mon assiette ce qu’il me reste à vivre. De quoi saler l’océan Pacifique. Vous mettrez sur ma tombe une bouée de sauvetage. Parce qu’on ne sait jamais. C’est les bottes de 7 lieues cette phrase, je ma vois. – 1927 . . . PORTE DU SECOND INFINI A Antonin Artaud. L’encrier périscope me guette au tournant mon porte-plume rentre dans sa coquille. La feuille de papier déploie ses grandes ailes blanches Avant peu ses deux serres m’arracheront les yeux. Je n’y verrai que du feu mon corps feu mon corps Vous eûtes l’occasion de le voir en grand appareil le jour de tous les ridicules. Les femmes mirent leurs bijoux dans leur bouche comme Démosthène. Mais je suis inventeur d’un téléphone de verre de Bohême et de tabac anglais en relation directe avec la peur! C’est les bottes de 7 lieues cette phrase, je me vois – 1926 . . . IDEAL MAÎTRESSE Je m’étais attardé ce matin-là à brasser les dents d’un joli animal que, patiemment, j’apprivoise. C’est un caméléon. Cette aimable bête fuma, comme à l’ordinaire, quelques cigarettes puis je partis. Dans l’escalier je la rencontrai. Je mauv » me dit-elle et tandis que moi–même je cristal à pleine ciel-je à son regard qui fleuve vers moi. Or il serrure et, maîtresse! Tu pichpin qu’a joli vase je me chaise si les chemins tombeaux. L’escalier, toujours l’escalier qui bibliothèque et la foule au bas plus abîme que le soleil ne cloche. Remontons! mais en vain, les souvenirs se sardine! à peine, à peine un bouton tirelire-t-il. Tombez, tombez! En voici le verdict La danseuse sera fusillée à l’aube en tenue de danse avec ses bijoux immolés au feu de son corps. Le sang des bijoux, soldats! » Eh quoi, déjà je miroir. Maîtresse tu carré noir et si les nuages de tout l’heure myosotis, ils moulins dans la toujours présente éternité. Langage cuit – 1932 . . . A la faveur de la nuit Se glisser dans ton ombre à la faveur de la nuit. Suivre tes pas, ton ombre à la fenêtre. Cette ombre à la fenêtre c’est toi, ce n’est pas une autre, c’est toi. N’ouvre pas cette fenêtre derrière les rideaux de laquelle tu bouges. Ferme les yeux. Je voudrais les fermer avec mes lèvres. Mais la fenêtre s’ouvre et le vent, le vent qui balance bizarrement la flamme et le drapeau entoure ma fuite de son manteau. La fenêtre s’ouvre ce n’est pas toi. Je le savais bien. A la Mystérieuse, 1926 . . . Demain Âgé de cent-mille ans, j’aurais encore la force De t’attendre, o demain pressenti par l’espoir. Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses, Peut gémir neuf est le matin, neuf est le soir. Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille, Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu, Nous parlons à voix basse et nous tendons l’oreille A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu. Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore De la splendeur du jour et de tous ses présents. Si nous ne dormons pas c’est pour guetter l’aurore Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent. État de veille, 1942 . . . Ce coeur qui haïssait la guerre Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c’est le bruit d’autres coeurs, de millions d’autres coeurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Francais se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. . . . Le veilleur du Pont-au-Change » Je suis le veilleur de la rue de Flandre, Je veille tandis que dort Paris. Vers le nord un incendie lointain rougeoie dans la nuit. J’entends passer des avions au-dessus de la ville. Je suis le veilleur du Point-du-Jour. La Seine se love dans l’ombre, derrière le viaduc d’Auteuil, Sous vingt-trois ponts à travers Paris. Vers l’ouest j’entends des explosions. Je suis le veilleur de la Porte Dorée. Autour du donjon le bois de Vincennes épaissit ses ténèbres. J’ai entendu des cris dans la direction de Créteil Et des trains roulent vers l’est avec un sillage de chants de révolte. Je suis le veilleur de la Poterne des Peupliers. Le vent du sud m’apporte une fumée âcre, Des rumeurs incertaines et des râles Qui se dissolvent, quelque part, dans Plaisance ou Vaugirard. Au sud, au nord, à l’est, à l’ouest, Ce ne sont que fracas de guerre convergeant vers Paris. Je suis le veilleur du Pont-au-Change Veillant au cœur de Paris, dans la rumeur grandissantev Où je reconnais les cauchemars paniques de l’ennemi, Les cris de victoire de nos amis et ceux des Français, Les cris de souffrance de nos frères torturés par les Allemands d’Hitler. Je suis le veilleur du Pont-au-Change Ne veillant pas seulement cette nuit sur Paris, Cette nuit de tempête sur Paris seulement dans sa fièvre et sa fatigue, Mais sur le monde entier qui nous environne et nous presse. Dans l’air froid tous les fracas de la guerre Cheminent jusqu’à ce lieu où, depuis si longtemps, vivent les hommes. Des cris, des chants, des râles, des fracas il en vient de partout, Victoire, douleur et mort, ciel couleur de vin blanc et de thé, Des quatre coins de l’horizon à travers les obstacles du globe, Avec des parfums de vanille, de terre mouillée et de sang, D’eau salée, de poudre et de bûchers, De baisers d’une géante inconnue enfonçant à chaque pas dans la terre grasse de chair humaine. Je suis le veilleur du Pont-au-Change Et je vous salue, au seuil du jour promis Vous tous camarades de la rue de Flandre à la Poterne des Peupliers, Du Point-du-Jour à la Porte Dorée. Je vous salue vous qui dormez Après le dur travail clandestin, Imprimeurs, porteurs de bombes, déboulonneurs de rails, incendiaires, Distributeurs de tracts, contrebandiers, porteurs de messages, Je vous salue vous tous qui résistez, enfants de vingt ans au sourire de source Vieillards plus chenus que les ponts, hommes robustes, images des saisons, Je vous salue au seuil du nouveau matin. Je vous salue sur les bords de la Tamise, Camarades de toutes nations présents au rendez-vous, Dans la vieille capitale anglaise, Dans le vieux Londres et la vieille Bretagne, Américains de toutes races et de tous drapeaux, Au-delà des espaces atlantiques, Du Canada au Mexique, du Brésil à Cuba, Camarades de Rio, de Tehuantepec, de New York et San Francisco. J’ai donné rendez-vous à toute la terre sur le Pont-au-Change, Veillant et luttant comme vous. Tout à l’heure, Prévenu par son pas lourd sur le pavé sonore, Moi aussi j’ai abattu mon ennemi. Il est mort dans le ruisseau, l’Allemand d’Hitler anonyme et haï, La face souillée de boue, la mémoire déjà pourrissante, Tandis que, déjà , j’écoutais vos voix des quatre saisons, Amis, amis et frères des nations amies. J’écoutais vos voix dans le parfum des orangers africains, Dans les lourds relents de l’océan Pacifique, Blanches escadres de mains tendues dans l’obscurité, Hommes d’Alger, Honolulu, Tchoung-King, Hommes de Fez, de Dakar et d’Ajaccio. Enivrantes et terribles clameurs, rythmes des poumons et des cœurs, Du front de Russie flambant dans la neige, Du lac Ilmen à Kief, du Dniepr au Pripet, Vous parvenez à moi, nés de millions de poitrines. Je vous écoute et vous entends. Norvégiens, Danois, Hollandais, Belges, Tchèques, Polonais, Grecs, Luxembourgeois, Albanais et Yougo-Slaves, camarades de lutte. J’entends vos voix et je vous appelle, Je vous appelle dans ma langue connue de tous Une langue qui n’a qu’un mot Liberté ! Et je vous dis que je veille et que j’ai abattu un homme d’Hitler. Il est mort dans la rue déserte Au cœur de la ville impassible j’ai vengé mes frères assassinés Au Fort de Romainville et au Mont Valérien, Dans les échos fugitifs et renaissants du monde, de la ville et des saisons. Et d’autres que moi veillent comme moi et tuent, Comme moi ils guettent les pas sonores dans les rues désertes, Comme moi ils écoutent les rumeurs et les fracas de la terre. À la Porte Dorée, au Point-du-Jour, Rue de Flandre et Poterne des Peupliers, À travers toute la France, dans les villes et les champs, Mes camarades guettent les pas dans la nuit Et bercent leur solitude aux rumeurs et fracas de la terre. Car la terre est un camp illuminé de milliers de feux. À la veille de la bataille on bivouaque par toute la terre Et peut-être aussi, camarades, écoutez-vous les voix, Les voix qui viennent d’ici quand la nuit tombe, Qui déchirent des lèvres avides de baisers Et qui volent longuement à travers les étendues Comme des oiseaux migrateurs qu’aveugle la lumière des phares Et qui se brisent contre les fenêtres du feu. Que ma voix vous parvienne donc Chaude et joyeuse et résolue, Sans crainte et sans remords Que ma voix vous parvienne avec celle de mes camarades, Voix de l’embuscade et de l’avant-garde française. Écoutez-nous à votre tour, marins, pilotes, soldats, Nous vous donnons le bonjour, Nous ne vous parlons pas de nos souffrances mais de notre espoir, Au seuil du prochain matin nous vous donnons le bonjour, À vous qui êtes proches et, aussi, à vous Qui recevrez notre vœu du matin Au moment où le crépuscule en bottes de paille entrera dans vos maisons. Et bonjour quand même et bonjour pour demain ! Bonjour de bon cœur et de tout notre sang ! Bonjour, bonjour, le soleil va se lever sur Paris, Même si les nuages le cachent il sera là , Bonjour, bonjour, de tout cœur bonjour ! . . Repris dans Robert Desnos, Destinée arbitraire, Paris, Gallimard, 1975 . . . Robert Desnos Source Poètes en Résistance Robert Desnos est né le 4 juillet 1900 à Paris. Il passe son enfance dans un quartier populaire où son père, Lucien, est mandataire aux Halles pour la volaille et le gibier. Il lit Hugo et Baudelaire, se passionne pour la culture populaire, les romans et les bandes dessinées. En 1919, Desnos devient secrétaire de Jean de Bonnefon et gérant de sa maison d’édition. Dans une revue d’avant-garde, Trait d’union, il publie quelques poèmes, parfois influencés par Apollinaire. Robert Desnos rencontre Benjamin Péret qui lui fait découvrir le mouvement Dada » et lui présente André Breton. Il rejoint le groupe des surréalistes et participe à leurs expériences – années d’expérimentation du langage et de ses possibilités. André Breton lui offre un véritable hommage dans le Journal littéraire 5 juillet 1924 Le surréalisme est à l’ordre du jour et Desnos est son prophète. » Mais peu à peu, les liens avec les surréalistes vont se distendre, notamment quand Breton, Éluard et Aragon s’engagent activement au parti communiste. Robert Desnos connaît l’aventure radiophonique et se déplace de l’écrit vers des formes orales. L’essentiel est alors de communiquer – la littérature est un moyen parmi d’autres – et d’estomper les barrières entre milieux cultivés et milieux incultes. En 1918, Robert Desnos publie des textes dans la Tribune des jeunes, une revue de tendance socialisante ; il est ensuite journaliste à Paris-Soir 1925-1926, puis aux journaux Le Soir 1926-1929, Paris-Matinal 1927-1928 et Le Merle. En 1930, il se contente de donner quelques chroniques dans des hebdomadaires édités par la Nouvelle Revue française les journaux ont fait faillite ou ont interrompu leur publication en raison de la crise qui touche alors sévèrement la France. Desnos s’engage de plus en plus. Son refus d’adhérer au parti communiste ne signifie pas qu’il se désintéresse de la politique. Épris de liberté, son engagement politique ne va cesser de croître avec la montée des périls ». Dès 1934, il participe au mouvement frontiste et adhère aux mouvements d’intellectuels antifascistes comme l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Choqué par la guerre d’Espagne et le refus de Blum d’y engager la France, dans une conjoncture internationale de plus en plus menaçante, Desnos renonce à ses positions pacifistes la France doit se préparer à la guerre, pour défendre son indépendance, sa culture et son territoire, et pour faire obstacle au fascisme. Après la défaite, la vie à Paris est difficile ses activités radiophoniques se font rares et sont étroitement surveillées. Desnos entre comme chef des informations dans le journal d’Henri Jeanson et Robert Perrier, Aujourd’hui. Mais l’indépendance du journal est de courte durée Jeanson est arrêté et le journal devient le porte-parole de l’occupant. Desnos continuera cependant d’y écrire régulièrement jusqu’en décembre 1943 sous son nom, sous pseudonyme ou anonymement. Il ruse avec la censure et doit surveiller ses paroles. Cette activité lui permet néanmoins de couvrir ses activités dans le réseau de résistance Agir auquel il appartient depuis juillet 1942. Mais le 22 février 1944, Robert Desnos est arrêté à son domicile par la Gestapo et déporté dans plusieurs camps. En avril 1945, il est transféré jusqu’en Tchécoslovaquie, dans le camp de concentration de Theresienstadt, à Terezin. Épuisé par les privations, malade du typhus, il meurt le 8 juin 1945.
Ce cœur qui haïssait la guerre… par Robert DESNOS Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent, Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne, Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. in L’Honneur des poètes 1943Poème posté le 02/06/15 par Rickways Poète
La voix du poèteRobert Desnos - Ce cœur qui haïssait la guerre Temps de lecture 3 minutes Le Coeur, par Henri Matisse 1869-1954Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat © Succession H. Matisse Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haineEt qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflentEt qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagneComme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au je l’entends qui me revient renvoyé par les non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colèresEt des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Extrait du recueil posthume Destinée arbitraire édité par Marie-Claire Dumas © Gallimard, 1975 Robert Desnos entre dans le réseau clandestin Agir en 1942. La Gestapo l’arrête le 22 février 1944. Déporté, il meurt du typhus à Terezin le 8 juin 1945. Durant les années 1920, le pape André Breton l’avait adoubé prophète du surréalisme. Mais Desnos s’était émancipé de l’écriture automatique. Il exerçait sa curiosité insatiable à la presse et à la radio, en vers comme en prose. Lui qui fut agent de publicité mettra son art au service de la Résistance sans le corrompre. Ce cœur qui haïssait la guerre… » paraît en juillet 1943 dans la revue L’Honneur des poètes. On y reconnaît le goût de Desnos pour une langue populaire. Il multiplie les structures prosaïques, choisit une structure argumentaire simple pour une plus grande efficacité. Les démonstratifs, les voilà , la deuxième personne d’écoutez contribuent à impliquer le lecteur. Le poème tout entier se fonde sur l’idée de diffusion. Le battement d’un cœur étend son influence dans un individu puis des millions. L’image s’appuie sur les réalités du corps et la symbolique du sang, avant que le poète ne donne à ce bruit les caractéristiques d’un élément naturel puissant et irrésistible comme la marée ou les saisons. Admirez la concision du mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! » S’il n’y a pas combattu, Robert Desnos reste marqué par le souvenir de la Première Guerre. Mais un seul mot a suffi à réveiller les vieilles colères. Il constatait à la même époque En définitive ce n’est pas la poésie qui doit être libre, c’est le poète. » À lire, Œuvres en Quarto »chez Gallimard Vous avez aimé ? Partagez-le ! N° 58 27 Mai 2015 Le mot de...Obéissance Robert Solé Je résiste, tu résistes, il résiste… On peut résister à la chaleur, à la faim ou à la douleur. Résister à l’envie de fumer ou de flanquer une gifle à un malotru. Résister au changement ou à l’ai… Parlons philoOui au Non Michel Onfray Résister, c’est dire non dans un monde où tout nous invite à dire oui. Résistant, le philosophe Diogène de Sinope qui, rencontrant Alexandre le Grand dans sa superbe, dit au maître de l’empire qui lui demandait n’importe que…
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